lundi 3 août 2015

La nuit de la foi, Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,22-36.



Livre des Nombres 12,1-13.

En ces jours-là, parce que Moïse avait épousé une femme éthiopienne, sa sœur Miryam et son frère Aaron se mirent à le critiquer.
Ils disaient : « Le Seigneur parle-t-il uniquement par Moïse ? Ne parle-t-il pas aussi par nous ? » Le Seigneur entendit.
– Or, Moïse était très humble, l’homme le plus humble que la terre ait porté.
Soudain, le Seigneur dit à Moïse, à Aaron et à Miryam : « Sortez tous les trois pour aller à la tente de la Rencontre. » Ils sortirent tous les trois.
Le Seigneur descendit dans la colonne de nuée et s’arrêta à l’entrée de la Tente. Il appela Aaron et Miryam ; tous deux s’avancèrent, et il leur dit :
« Écoutez bien mes paroles : Quand il y a parmi vous un prophète du Seigneur, je me fais connaître à lui dans une vision, je lui parle dans un songe.
Il n’en est pas ainsi pour mon serviteur Moïse, lui qui, dans toute ma maison, est digne de confiance :
c’est de vive voix que je lui parle, dans une vision claire et non pas en énigmes ; ce qu’il regarde, c’est la forme même du Seigneur. Pourquoi avez-vous osé critiquer mon serviteur Moïse ? »
La colère du Seigneur s’enflamma contre eux, puis il s’en alla.
La nuée s’éloigna de la tente, et voici : Miryam était couverte d’une lèpre blanche comme de la neige. Aaron se tourna vers elle, et voici qu’elle était lépreuse.
Il dit alors à Moïse : « Je t’en supplie, mon seigneur, ne fais pas retomber sur nous ce péché que nous avons eu la folie de commettre.
Que Miryam ne soit pas comme l’enfant mort-né dont la chair est à demi rongée lorsqu’il sort du sein de sa mère ! »
Moïse cria vers le Seigneur : « Dieu, je t’en prie, guéris-la ! »



Psaume 51(50),3-4.5-6ab.12-13.

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.




Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,22-36. 

Jésus avait nourri la foule dans le désert. Aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth.
Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades.
Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui le faisaient furent sauvés.

La nuit de la foi

      Si un jour nous sommes assaillis par des épreuves inévitables, rappelons-nous que c'est Jésus qui nous a ordonné de monter dans la barque et qu'il veut que nous le précédions « sur l'autre rive ». Car il est impossible pour ceux qui n'ont pas supporté l'épreuve des vagues et du vent contraire de parvenir à ce rivage-là. Ainsi, lorsque nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d'elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, secouée par les vagues qui voudraient nous voir « faire naufrage dans la foi » (1Tm 1,19) ou en une autre vertu. Et si nous voyons le souffle du Malin s'acharner contre ce que nous entreprenons, disons-nous qu'à ce moment le vent nous est contraire.

      Quand donc, parmi ces souffrances, nous aurons tenu bon durant les longues heures de la nuit obscure qui règne dans les moments d'épreuve, quand nous aurons lutté de notre mieux en prenant garde d'éviter « le naufrage de la foi »..., soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, « lorsque la nuit sera avancée et que le jour sera tout proche» (cf Rm 13,12), le Fils de Dieu viendra près de nous, en marchant sur les vagues, pour adoucir pour nous la mer.



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